C’est toute une géographie à réinventer. Le corps lourd mais souple cahoté quelque part dans la salle de bain. L’avait-elle dit à voix hautte ou rêvé ? Sonnée, à moitié nue elle voit chaque mot se détacher sur les meubles jaunes de la pièce d’eau. Elle la voit se distordre, beugler des rires moqueurs, se… Lire la suite whole geography
impostEUR
il y a ces gens qui éveillent toute ma poésie c’est traître, ils vont s’en rendre compte un jour je suis l’ineptie le pire des bandits j’aime cet instant dans le dialogue où le visage de l’autre s’arrête pour retrouver toute sa brillance et son crâne n’est plus délimité par ses mots mais par une… Lire la suite impostEUR
outrenoir
Inventer une échelle, par les noirs de Soulages, L’individu lumière, cyan magenta jaune Couleurs par écran directe, couleurs matières, Je m’agenouille vers la femme blessée, qui gigote dans Le sang de son index, elle rigole en tremblotant, et sous l’inquiétude Non, vous savez je fabrique très bien de l’os et de la peau c’est… Lire la suite outrenoir
manifesto
J'ai commencé à écrire pour m'occuper, car les livres se terminaient trop vite et les enfants étaient trop brusques. J'ai toujours été plus parasol que jeux d'eau, devoirs de français qu'éducation physique. J'ai gardé ce mauvais pli : en vacances dans le sud de l'Italie, je confectionnais mes premiers magazines. Recettes actualité courrier de lecteur.… Lire la suite manifesto
à pierre fendre
Pourquoi Pierre ? Fendre. Qui évoque la fente, non la fonte, il est question de froid, il est question de lèvres mauves, corps faux, non Corfou, la Suisse, ou la France, à ne plus savoir qu’en faire. Faire, fendre. Un hiver, où le froid ne connaîtra nulle pareille, une structure biologique sens dessus, dessous, sous couvert… Lire la suite à pierre fendre
pas ça le matin
Je hais ces hypocrisies physiques où un corps réclame l’autre dès l’aube, à jeun. Adolescente, cela m’était égal. Être remplie, secouée, embrassée, mordue, encore ensommeillée, pleine de vertiges, Le garçon avait pourtant tout pour bien faire, maladroit, absent, trop intellectuel. J’aurais pu jouir. Mais il y a toujours cet engourdissement. Pense à Florence. Les… Lire la suite pas ça le matin
Jolie
Jolie, d’une fadeur vulgaire, elle s’amusait à emprunter des expressions faciales aux plus étrangers. Elle avait appris à se renfrogner, à plisser ses yeux déjà petits jusqu’à s’avaler les globes oculaires, pincer sa bouche juste avant de la saigner : elle voulait que les deux pôles de son visage se rattrapent, s’enfoncent au niveau de son… Lire la suite Jolie
îlot à
Forêt médicinale Sans source, des grillons sous les pas, Matin vespéral, une moiteur de couloir Escaliers d’herbe, exacerbé d’air, Talons dans la mousse, Le corps nu, le corps las, Pas de lassitude, mais là, Ce corps-ci, ce corps ci-là Encore silo, Dans l’herbe au plat, Exagéré de vert. Îlot à ciel ou Vert, bleu, qu’importe… Lire la suite îlot à
jardinfête
C’est une grande maison ouverte, continuellement ouverte sur un jardin fou. La panse a l’air, elle se vide de meubles et de lumière dans les herbes sales. C’est une pièce sans porte, dans la continuité de tout, qui fait un écho correct aux bruits, qui accueille, digère, fait sa petite tambouille des invités et insectes… Lire la suite jardinfête