l'été commençait plutôt bien je poursuivais, après un mois d'errances immobiles, ma fuite, dans le Sud cette fois-ci. une semaine assez mondaine à écumer Venise par ponts et par eaux, à rechercher les merveilles qui feraient écrire ou au moins les réverbérations évidentes d'un but, des perles enfilées avec précaution, les fermoirs grands comme des… Lire la suite Μή μου ἅπτου
parking/classement
l’état d’ébriété le faisait classer sans relâche de vieilles factures datant de 2006, des tickets restaurants, des emballages alimentaires parfois qu’il perforait et mettait à la fin du classeur / j’ai retrouvé trop tard chez lui le classeur c’était un classeur comme ces cadeaux publicitaires que l’on reçoit dans les entreprises, un classeur orange avec… Lire la suite parking/classement
vois les rimes ! je baise nos pieds / ultime souplesse / Ich ficke Politiker in den Arsch
es tut mir leides ist kein Lied fais-en ce que tu veuxecco, mio culovolevo nascondermi(non avevo letto, ho visto ''nascere'' invece)les bouches grincent le pop-corndu prosecco roseune petite salle de cinéma dans le printempsdes terrasses qui bavent des gensta plante morte qui fleurit on aura tout vu(sapevo tutto)Ich möchte ein Glas Bierune cannette una birra… Lire la suite vois les rimes ! je baise nos pieds / ultime souplesse / Ich ficke Politiker in den Arsch
riders on the storm
c'était en 2014, j'étais sûre de ne pas me souvenir de cette année là, mais finalement tout s'est sûrement construit autour, je veux dire j'avais 19 ans, toi 21, on écoutait du rock, tu retapais des bagnoles, je trouvais ça cool, t'étais plus libre que ce que je pensais, ça me faisait des choses à… Lire la suite riders on the storm
portal
dans ta nuque je plonge into the void (n'importe quoi) je me sers un verre de vin mousseux et mon estomac se contracte dans un non que je n'entends pas parce que j'écoute de la pop à coing, voire même de la new-wave je glisse sans concessions, ce sera d'ailleurs mon épitaphe : a toujours… Lire la suite portal
vous êtes lac
respirez dans votre front, enfin je veux dire - votre front est un lac, il se lisse à mesure que je vous parle, en se lissant votre regard se ramollit, et de ce fait vos yeux s'écartent - enfin, ils coulent... les couleurs que vous voyiez sous vos paupières s'effacent, vous avez du blanc ou… Lire la suite vous êtes lac
passent les jours que l’on bâtit / passent les jours que l’on bâtit / passe les bouts où l’on jouit ! / bourre les puits que l’on essuie
Passe l'automne,(le discours sur l'art est sodomite)j'assemble deux bouts de tissuset déjà je pense à les défendre ou à leur inventer une symboliquealors j'abandonneest-ce cela ma vieboire des verres en compagnie de jeunes gensqui parlent d'eugénisme et de raie manta,vraiment je n'en suis plus sûre je n'ai jamais été aussi proche de l'idée de la… Lire la suite passent les jours que l’on bâtit / passent les jours que l’on bâtit / passe les bouts où l’on jouit ! / bourre les puits que l’on essuie
back again
ça sent la térébenthine et le prosecco, il n y a plus de bruit, plus un seul, depuis ce matin. on a creusé dans le linoléum avec une gouge, on est resté droit comme un piquet sous la douche, le pommeau intransigeant. on est resté. on a tout enchaîné sans y chercher de sens. je… Lire la suite back again
de sexe et de gypse
ça partait toujours comme çaet à vrai dire, ça partait bien:elle commençait une phrase, les yeux écarquillés, toutes les grâces alignées, puis à l'intérieur il y a l'écho de la phrase, on s'entend parler, et tout se presse, une montagne de chenilles noires qui devaient être un alphabet, décomposition totale, les mots viennent mais mous,… Lire la suite de sexe et de gypse
elagartsal II
le premier cul-de-sac est un long et triste lac horizontal, ceinture dormante. tu retiens tes larmes, non pas parce que tu réalises : tu ne réalises pas. les premières enjambées, les appels qui se perdront, ton prénom qui s'écrira de moins en moins, ou alors sans ton visage, un cheveu, une moue. tu veux pleurer… Lire la suite elagartsal II