impossible de le

dans l’enfant, elle se regarde elle-même

le visage dans une mare, impossible de le prendre dans ses bras : tout se confondrait,
en excuses déjà, et en humain.

la rive est un long brouillard découpé en ville, et
déjà en villages, surtout
il savait au fond de lui que ce serait la dernière fois
et elle dit : à bientôt ! elle a pris soin de laisser quelques pierres dans ses poches à lui
comme pour ancrer, mais elle se souvient par après de la nage sans issue
de Virginia
ce n’était pas l’été
il perd une fenêtre sur le monde, et des mains étroites et déterminées
les ongles de nacre qu’on porterait presque à ses oreilles
pour entendre la mer et l’intériorité
il perd une fenêtre sur les mots
elle revenait, portante des nouvelles de l’autour
une vraie fenêtre sur le monde, il perd
à vivre hublot au lieu de vivre charnière
même la beauté, tu crois t’en ficher (les pierres quelconques)
tu crains la poussière, elle fait prendre l’eau
la serpentine de l’étendue, les genoux qui s’entrechoquent
abreuvoir étrange, de la forme d’une poire
un mois de juillet à se faire la cour,
comme si ça avait un sens, tu cherches la rythmique
les poches trouées (elles n’auraient pas pu tenir promesse)
il savait au fond de lui qu’il perdait
elle dit à bientôt sans se retourner, les ongles en phare
même les rimes disparaissent
(si tant est qu’elles existent)
elle revenait, en elle, portante des nouvelles
pour elle, pleine de mots
qu’on porterait presque aux oreilles
il savait au fond, elle dit, elle donne
les pierres quelconques de forme



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