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dans ta nuque je plonge into the void (n’importe quoi) je me sers un verre de vin mousseux et mon estomac se contracte dans un non que je n’entends pas parce que j’écoute de la pop à coing, voire même de la new-wave je glisse sans concessions, ce sera d’ailleurs mon épitaphe : a toujours glissé d’une chose à une autre sans concession, mes ennemis rigolent et moi aussi, nous sommes à la même table, j’aimerais les prendre dans mes bras eux aussi mais je pense geste barrière, d’ailleurs il y aurait pu y avoir plus fort que barrière, juste barrage ou béton ou fils électriques parce que à ce que je sache on peut encore se prendre dans les bras par-dessus une barrière, enfin de ce que j’en connais : je les ai surtout vues à la ferme, autour des manifestations, dans le parc de pully nord pour les biches et pour les travaux du cabanon, voici donc mes derniers souvenirs de barrières. pour les derniers souvenirs d’accolades, je vais vous décevoir je n’ai pas été sage et j’ai pris mes amis dans mes bras à l’abris des regards, dans mon appartement, pas plus que cinq, parfois oui mais c’était la première vague et on pouvait être dix, mais on était DOUZE, mais je ne me comptais pas vraiment parce que j’ai toujours des absences – alors pourquoi pas faire pareil avec les ennemis, je me le demande. qu’ils se dénoncent, qu’on s’enlace, on parle le même langage. dernière insomnie, 5h du matin, le voisin était dans son salon assis et ne faisait rien, j’ai eu peur alors je l’ai filmé, plus tard dans la journée il était toujours là, mais il lisait un journal, je ne sais pas si j’ai habitué mes yeux à la distance et au cadre de ma fenêtre mais son salon m’apparaît maintenant très près et plus détaillé, je vois avec précision le napperon. le plus étonnant dans mon silence, dans les bruits de canalisations de chez mon autre voisin côté pully nord gare, c’est ce climat de délation quand même, on adore ça tout d’un coup considérer l’autre, le voir vraiment, pour regarder s’il fait juste, avant la première vague je ne regardais pas autant les visages dans les transports publics, maintenant je suis insupportable comme les autres, enfin un peu moins parce que moi je n’ose pas parler, je me sens vue à travers les murs et si un ami vient je lui demanderais presque de se taire jusqu’au salon, parce que mon hall résonne, enfin comme chez beaucoup sauf peut-être chez les gens qui ont des ARMOIRES À CHAUSSURES, , ça résonne moins hein dans vos habitats de beaufs ? oh mon dieu, ça ne s’arrête donc jamais, je suis vraiment désolée. je suis obligée de publier aujourd’hui pour rentabiliser un peu mon utilisation de la plateforme, il y a trois jours j’ai payé pour une nouvelle année, mon nom de domaine et l’hébergement etc. et je me rends bien compte que je publie moins qu’avant mais c’est aussi le moral, moins le moral qu’avant, pas mal ce mousseux, c’est une petite bouteille, trois verres je pense, c’est ma faute de goût à moi, chacun porte sa croix, j’écoute Elli medeiros comme d’hab parce que je reste bloquée dans des états d’esprit qui me plaisaient y a deux ans, j’essaie de les faire réapparaître, c’est pas simple, je suis déjà au sixième titre de l’album et ça ne va toujours pas, merci wordpress de me permettre d’être triste vulgaire et agressive une année de plus haha, bon j’exagère à peine il y a eu de très belles choses aussi qui ont été retranscrites ici. l’état actuel des choses c’est 4 onglets internet ouvert, une musique pop que j’ai arrêtée à la moitié pour pouvoir écouter Vanille, un lien pour un subreddit sur les paréidolies (très chiant à expliquer ou détailler ici je ne le ferai pas) et les expressions bibliques dans le langage courant (je vous laisse deviner pourquoi) je voulais être sûre d’être au plus proche de ma vérité, je ne vous prends pas pour des idiots, je vous considère même, au-delà des bus et des barrières, je vais partir et laisser deux choses sur lesquelles méditer :

À la Saint-Valentin,
Tous les vents sont marins

Sources : nominis.cef.fr ou saint-dicton.com

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