outrenoir

 

 

Inventer une échelle, par les noirs de Soulages,

L’individu lumière, cyan magenta jaune

Couleurs par écran directe, couleurs matières,

Je m’agenouille vers la femme blessée, qui gigote dans

Le sang de son index, elle rigole en tremblotant, et

sous l’inquiétude Non, vous savez je fabrique très bien de l’os

et de la peau c’est une petite égratignure le mot égratignure

tellement laid de dents serrées, qui impose forcément que l’on

baisse les yeux vers la béance et ce qui en sort, les pieds en dedans

pudiques de douleurs, à souffler que ce n’est rien, cette femme

revue dans son petit atelier de tissage, le doigt neuf en médaille

les chutes de tissus autour de l’ongle, effectivement vite fabriquées

la silhouette en couverture d’été, que l’on pose sur le gazon

entre l’épine et tout le monde que referme l’air, l’outrenoir.

Devant les tableaux je m’incline pour les nuances, je pourrais

me coucher sur le sol pour y voir le point qui réchauffe un homme

le point occulte, le poing au cul, je me demande qui a essayé,

dans ce musée, de glisser un poing dans

Les lumières de la salle sont d’accord avec le peintre

elles forcent l’inclinaison pour cerner le quadrillage

Ou les jeux de points lorsque nous étions enfants, à relier des

numéros pour construire des éléphants, comme

Les grains de beauté dans le dos qui font des galaxies,

encore ce noir qui happe l’air sans qu’il fasse nuit,

la tambouille de couleurs qui forme l’humain

Alors, imaginez la foule ! Autant retourner aux féeries

des mathématiques ludiques, à coup de crayon et de traits

qui forment, ce qui ne fabrique ni peau ni os ni linge de printemps

des animaux mystiques ne connaissant pas la douleur

à l’intérieur desquels du blanc vide

et peut-être tout un univers qui nous échappe

 

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