il y a ces gens qui éveillent toute ma poésie
c’est traître, ils vont s’en rendre compte un jour je suis l’ineptie le pire des bandits j’aime cet instant dans le dialogue où le visage de l’autre s’arrête pour retrouver toute sa brillance et son crâne n’est plus délimité par ses mots mais par une essence de diable où l’autre est animé et que le flux n’est plus un éboulement faussement sincère mais une brutalité de volcan où les cailloux noirs dansent quelques ballets russes et se retrouvent dans la paume de nos mains sans crier gare en poudre serpentine. Je fais pareil je fais pareil avec l’écrit et pourtant pourtant je suis faussaire car ni illégitime ni scandée mais l’écriture n’a pas de grade caché, des symboles pour les initiés, d’accords, mais il y a un pan d’invention, pas un PAN de fusil, ou tout comme, enfin l’idée est dans la vitalité, alors bon, mais en dehors de l’écriture je suis muette comme une carpe pour ne pas montrer lacune, incapable de disserter de ci de cela, trop peur de ne pas savoir assez d’oublier un mot de ne pas le dire assez haut ou au contraire de l’élever sur mes socles intimes et voir l’assemblée grimacer être la risée d’un truc alors que ça ne dure qu’un instant alors que la nuit ils ne ruminent pas sur l’échec de la personne qui dit trop, donc peu grave, mais la peur de ne pas connaître, et ce monde d’éloquences de faits feutrés qui glissent autour de nos pattes qui font ronronner, je n’y trempe pas l’orteil parce que la voix tremble en dessous d’un certain degré, frileuse de parole, froid de dire, d’autres devenus fous pour moins que ça, alors écriture comme rempart, tellement imposteur, facilité petit confort certes, peur peur peur de ceux qui savent tout le reste autour de la forme d’une lettre de ceux qui parlent
d’histoire ou de géométrie, en profondeur entre les lignes peur depuis enfant et ça n’est pas prêt de s’arrêter, silence, faire ça parce, pas savoir faire le reste, une imbécillité sur pilotis, tiens je ne savais pas que cela prenait deux L, voilà, obscure, sotte, mais la peur, au ventre, mais qui est fautif ? celui qui attise la poésie de celle qui se résoudre à ne rien faire d’autre, de celle qui ne veut plus, plus de prose, parce que le non
grade s’affirme, parce que sur chaque papier il y a
géométrie histoire mathématiques, des chiffres, symboles pour les initiés, une grimace sans assemblée, les fous pour peu qui laissent entrer le froid, on peut faire n’importe quoi tu vois on oublie que cela n’a pas de sens, magie, puis il faut revenir aux traits des visages, aux choses concrètes sans essence, à la sueur des bras, pas évident de trouver l’amour dans la tambouille, dans le suif de l’inutile, sans
lueur, mais puisqu’il faut les chiffres, seule, l’arnaque incandescente